Actions : Toujours beaucoup de résilience

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Dans ce contexte, les marchés actions font preuve d’une étonnante résilience. En effet, même si le Nasdaq a consolidé de plus de 30% depuis son pic de décembre – avant de se reprendre – et que les marchés américains d’une manière générale affichent toujours des reculs d’environ 12%, les marchés européens reculent globalement de -10%. La palme revenant à notre indice national qui, en incluant les dividendes versés, n’est en retrait que de 7% au cours des cinq premiers mois de l’année.

Mais est-ce si étonnant que cela ? À la fois oui et non. Certes, les indices d’inflation continuent d’alimenter la réflexion selon laquelle cette dernière ne serait pas transitoire, certes la croissance mondiale ne cesse d’être revue à la baisse (les dernières projections la ramenant tout juste au-dessus de 3%), certes le risque géopolitique ne s’atténue absolument pas entraînant une tension toujours très vive sur le prix des matières premières, mais beaucoup d’arguments plaident néanmoins en faveur des marchés actions.

En premier lieu, les publications des résultats trimestriels et les « guidances » des chefs d’entreprises ont été d’une excellente facture et conduisent les analystes à revoir les prévisions de bénéfices pour l’année en cours, mais aussi pour l’année prochaine, en dépit du risque d’affaiblissement des marges que nous ne pouvons écarter. Ensuite, si nous considérons que les taux de rendement à 10 ans sont proches de leur sommet, il n’y a plus de raison d’assister à la baisse des multiples de capitalisation. D’autre part, la conjugaison de la baisse des cours et de la révision à la hausse des profits ramène le rapport « Cours/Bénéfices » en dessous de la moyenne historique, notamment en Europe. Enfin, le sentiment de marché des investisseurs se situe en territoire fortement négatif, ce qui signifie que ces derniers ne sont pas surinvestis sur cette classe d’actifs. En tenant compte de ces différents arguments positifs et négatifs, nous préférons maintenir une recommandation de neutralité, considérant que les marchés devraient continuer à évoluer dans des variations ne dépassant pas 10%. Cela n’empêche pas néanmoins de profiter de la volatilité ambiante pour rester agile à l’intérieur de ces bornes.

D’un point de vue sectoriel, après avoir longtemps préféré les valeurs cycliques en raison de notre crainte sur une hausse des taux, nous revenons à un sentiment plus équilibré car les valeurs de croissance devraient bénéficier de l’accalmie sur le front des marchés obligataires.

Enfin, côté géographique, les marchés américains constituent toujours un certain refuge dans les phases d’incertitudes et bénéficient de la présence de valeurs technologiques à fort potentiel, mais la plus faible valorisation des marchés du vieux Continent ne nous incite pas à les sous-pondérer.

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