Les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis viennent clôturer une semaine très riche en statistique pour les marchés financiers, après la publication des PMI et surtout les relèvements des taux directeurs aux Etats-Unis et en Eurozone (+25 bp pour les Fed Funds à 4,5-4,75% et +0,50% pour le taux de dépôt de la BCE à +2,50%).
L’économie américaine a créé 517K emplois en janvier alors que le consensus attendait 187K et le nombre d’emplois créé en décembre a été révisé à la hausse (260K vs 223K)
Le taux de chômage a continué de baisser et s’établit à 3,4% (vs 3,6% attendu) dans un contexte de hausse du taux de participation (62,4% vs 62,3%)
Mais surtout la croissance des salaires ralentit +0,3% à 33,03$, en ligne avec les attentes, ce qui est rassurant compte tenu de la bonne solidité du marché de l’emploi aux Etats-Unis.
Ces chiffres très solides, témoignent de la très bonne résilience de l’économie américaine. La boucle prix/salaire s’atténue (on ne note pas une accélération du rythme de progression des salaires par rapport aux tendances des mois précédents), mais les pressions inflationnistes pourraient demeurer importantes, en raison d’une économie au plein emploi. Ces chiffres devraient conforter la Fed dans sa volonté de maintenir un discours ferme sur l’inflation.
Est-ce que ce rapport de l’emploi américain calmera les attentes des investisseurs qui ont globalement interprété le ralentissement de la hausse des taux de la Fed comme un signal d’une politique plus accommodante d’ici les prochains mois, alors que le discours de M. Powell restait très ferme ?
Il pourrait en tout cas instiller quelque peu le doute sur le fait que le combat contre l’inflation est d’ores et déjà gagné.
Allocation d’actifs : plus d’actions et plus de duration sur l’obligataire tout en restant globalement prudent
Nous avons, chez Degroof Petercam Wealth Management réduit sur janvier notre sous-exposition actions pour revenir proche de nos poids neutres, et avons tout au long du mois de janvier rajouté un peu de duration sur notre partie obligataire. Pour autant, nous restons raisonnablement prudents : les publications de résultats de sociétés ne dépassent pas davantage les attentes qu’historiquement (68% des sociétés des S&P500 ont jusqu’ici ont publié au-dessus des attentes vs 75% normalement), et l’inflation, même si nous la voyons baisser cette année, devrait être structurellement plus élevée que les décennies précédentes (phénomène de dé-globalisation notamment).