Les marchés européens ont chancelé vendredi dernier à la clôture, mais Wall Street a fait pire en prenant conscience de l’absence de progrès, au contraire même, dans la tentative d’apaisement de la crise ukrainienne. La géopolitique s’invite à nouveau dans la somme des risques actuels aux côtés de la dérive inflationniste et de ses conséquences, dérive qu’elle alimente d’ailleurs par le truchement de la flambée des prix énergétiques. Début de semaine pesant en vue.
Je discutais l’autre jour avec un ami aussi féru de marchés financiers que de géopolitique. Nous en sommes venus à parler du plus gros risque pesant sur les actions. A sa demande, je me suis lancé dans un catalogue assez scolaire des menaces, en insistant lourdement sur les politiques monétaires. Après m’avoir laissé terminer mon petit laïus, il m’a juste asséné un “tu te trompes“, avant d’enchaîner “tous les risques que tu m’as décrits sont bien compris : le marché les appréhende plus ou moins bien, mais globalement, il sait les gérer“. Le Risque avec un grand “R” du moment, c’est une invasion de l’Ukraine par la Russie, parce que personne n’en connaît les conséquences réelles, et surtout pas les marchés financiers.