Les marchés boursiers sont convalescents, mais la volatilité est en train de baisser et la grande purge des valeurs technologiques ralentit. Après 15 jours d’émotions liées aux banques centrales et à leurs politiques moins maternantes, les publications de résultats d’entreprises vont se poursuivre, en particulier en Europe, sur fond de tensions à l’est de l’Europe et de prix de l’énergie toujours haut perchés.
Malheureusement, la matinale du lundi est toujours un peu plus barbante que les autres, parce que c’est lundi justement et qu’il faut faire rentrer un bilan hebdomadaires et deux jours d’informations dans un format court. Certains diraient deux jours et demi, parce que leur vendredi est déjà amputé.
Résultats d’entreprises et banques centrales se sont équitablement partagés le devant de la scène financière lors de la cinquième semaine boursière de l’année. Je commence par le sujet macroéconomique avec la BCE qui a surpris son monde en adoptant un ton plus sévère vis-à-vis de l’inflation car elle craint d’être débordée comme a pu l’être la banque centrale américaine. Les bookmakers de la finance pensent que l’institution pourrait donner un premier tour de vis au début de l’automne. Les hausses de taux ne sont pas intrinsèquement négatives pour les marchés financiers, mais elles changent les règles du jeu et bouleversent les stratégies boursières. Leur impact sur l’économie réelle est différent et dépend de la capacité de la banque centrale à imprimer le bon tempo, pour remplir son objectif de contrôle de l’inflation sans faire dérailler l’équilibre économique pour les entreprises et les ménages notamment. Notez que les hausses de taux comme outil d’aplatissement de l’inflation sont parfois critiquées, ici par l’économiste James Galbraith, proche de la gauche américaine.