Le jeudi noir promis en bourse après l’invasion de l’Ukraine par la Russie aura été un jeudi vert à Wall Street. Contrairement à l’Europe, les indices américains ont redressé la tête, pour des raisons que je vais détailler un peu plus bas. Mais ne nous y trompons pas, les lignes d’équilibre du monde sont à nouveau en train de bouger, ce qui aura bien évidemment des conséquences économiques profondes.
Commençons par un constat : les indices boursiers sont partis dans tous les sens hier, avec un clivage marqué entre l’Europe et les Etats-Unis. Il n’y a qu’à comparer la chute de 3,8% du CAC40 à Paris avec la hausse de 3,4% du Nasdaq 100 à New York pour s’en persuader. Pour être tout à fait objectif, cela ne signifie pas que la perception est différente sur les deux marchés, même si Kiev est plus proche de Paris que de New York. C’est avant tout une question de décalage horaire : Wall Street a démarré dans le rouge hier avant de terminer au plus haut de la séance. Les indices européens n’ont pu emboîter le pas des technologiques américaines pour la bonne et simple raison qu’ils étaient déjà clos à ce moment-là. Je parle des technologiques parce que ce sont ces valeurs là qui ont tiré le marché hier aux Etats-Unis.