Le 27 octobre avait lieu la 8ème édition du Climate Finance Day (CFD), un évènement organisé par Paris Europlace et Finance For Tomorrow. Les années précédentes, le Climate Finance Day était le lieu de grandes annonces, ce qui ne fut pas le cas lors de cette 8ème édition. Le message principal que nous retenons est qu’il est urgent d’accélérer la transition dont le besoin d’investissements est immense, qu’il faut passer à l’étape supérieure et mettre en œuvre les engagements qui ont été pris ces dernières années.
Dans ce contexte géopolitique complexe, la question énergétique a été au cœur des débats, dont la conclusion a été plutôt positive puisque ce contexte va permettre d’accélérer les plans de financement des énergies renouvelables en Europe mais également dans les pays émergents. Néanmoins, avant de modifier le mix énergétique, il faudra faire évoluer la demande, en modifiant la base d’actifs existants comme par exemple, les chaudières à fioul ou les moteurs thermiques et entreprendre des plans importants de rénovation des bâtiments.
Sur le plan des énergies fossiles, plusieurs intervenants ont mis en avant la publication du nouveau World Energy Outlook de l’AIE. C’est la première fois que l’AIE prévoit une stagnation puis un déclin de la demande des énergies fossiles dans tous les scénarios (voir graphique ci-dessous). Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, était présent lors de cet évènement et a déclaré que » Investors must understand that investing in new oil and gas projects do not only harm the climate but it also entails a lot of risks. There is a serious risk of putting a lot of money in fossil fuels. « .
Lors de cet évènement, Bruno Le Maire a fait le constat que le financement de cette transition énergétique ne peut pas reposer seulement sur le secteur public, il est donc essentiel que les flux privés se réorientent. Le ministre de l’économie et des finances a salué les engagements déjà pris mais a émis un bémol en déclarant que ceux-ci n’étaient pas suffisants. Deux recommandations ont été mises en exergue par Bruno Le Maire : plus de transparence et faire travailler ensemble » scientifiques, entreprises et financeurs « . La conclusion de son discours a été : » faire mieux, plus vite et plus fort « .
D’un point de vue institutionnel, le lancement de l’Institut de la Finance Durable (IFD) a été annoncé. » La vocation de l’IFD est d’amplifier et d’élargir l’action initiée par Finance for Tomorrow. L’IFD est la branche de Paris EUROPLACE en matière de finance environnementale et sociale. « . En termes de gouvernance, l’IFD est administré par un Conseil d’administration composé de 4 collèges rassemblant des hauts représentants d’entreprises industrielles, du secteur financier, des pouvoirs publics, ainsi que des experts et personnalités qualifiées. Ce Conseil est présidé par Yves Perrier, président d’Amundi, vice-président de Paris EUROPLACE.
Extrait du rapport de l’AIE :