En Russie, s’il n’y a pas inflation importée, il y aura inflation due à l’excès de création monétaire

Patrick Artus

La guerre en Ukraine impose une forte hausse des dépenses publiques en Russie (dépenses militaires, soutien des ménages et des entreprises en difficulté…). 

Les dépenses publiques supplémentaires, compte tenu du niveau des taux d’intérêt, seront financées par la création monétaire (de roubles) : 

  • soit alors l’excès de roubles conduira à des sorties de capitaux, à la dépréciation forte du taux de change du rouble et à l’inflation importée ; 
  • soit, en raison des contrôles des capitaux, ces roubles restent dans le pays, alimentent la demande de biens et services et conduisent à l’inflation domestique, d’autant plus que les contraintes d’approvisionnement réduisent l’offre de biens et services. 

Dans les deux scénarios, l’inflation va être très forte en Russie, qu’elle soit importée ou domestique, et le revenu réel des Russes va fortement reculer. 

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