Fed : “it’s the inflation expectations stupid!”

Jerome Powell | Les actualités économiques et financières

“There is an obvious need to move expeditiously (…) then to move to more restrictive level” Dans un discours prononcé hier soir, J. Powell suggère qu’il faut désormais envisager des pas de 50 pdb de hausse des Fed Funds. Dès lors, nous portons notre enveloppe totale de hausses des Fed Funds à 200 pdb en 2022 (au lieu de 175 pdb) avec 2 hausses de 50 pdb en mai et juin, suivie d’une pause en juillet et de 3 remontées de 25 pdb entre septembre et décembre.

Ainsi, la politique monétaire serait quasiment à la neutralité dès la fin 2022 : les Fed Funds s’établiraient à 2.25% en fin d’année à comparer à un taux directeur d’équilibre que la Fed fixe actuellement à 2.4%. Nous maintenons inchangé notre enveloppe de 100 pdb de hausses en 2023 portant les Fed Funds à 3.25% (au lieu de 3%).

  • Powell prend soin de répondre à deux critiques qui circulent :
  • i) d’abord, il reconnaît que la politique monétaire est inefficace pour lutter contre l’inflation lorsque celle-ci est provoquée par un choc d’offre (goulets d’étranglement et hausse du prix des matières premières). Cependant, il considère qu’il se doit d’agir lorsque les anticipations d’inflation remontent afin d’empêcher des effets de second tour. Notre indicateur composite des anticipations d’inflation à moyen/long terme aux États-Unis reste au plus haut et devrait même encore remonter (cf. graphique 1). Le risque reste haussier sur la politique monétaire tant que cet indicateur ne s’est pas stabilisé.
  • ii) Ensuite, il reconnaît que le durcissement monétaire s’est souvent terminé par une récession, ce qui est d’ailleurs l’issue cyclique presque « normale ». Cependant, il rappelle que les cycles de hausses de 1964-65, 1983-84 et 1994-95 n’ont pas non plus conduit à une récession (cf. graphique 2).

A ce stade, nous considérons que la trajectoire de la politique monétaire ne constitue pas en elle-même le principal risque sur le cycle américain. D’une part, c’est davantage le durcissement de la politique budgétaire qui peut freiner la croissance. D’autre part, dans un environnement où le risque est haussier sur l’inflation et ce faisant sur les taux d’intérêt, la vulnérabilité porte davantage sur les marchés actions : via les effets-richesse, c’est une contraction marquée des actions qui peut provoquer un ajustement cyclique aux États-Unis.

Etats-Unis : anticipations d'inflation à moyen/long terme (5-10 ans)

Etats-Unis : politique monétaire et récession

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