Notre modèle montre quels pays émergents sont probablement les plus vulnérables face aux hausses des taux d’intérêt aux États-Unis et lesquels devraient s’avérer les plus résilients.
Quand l’Amérique éternue, c’est le monde qui prend froid. Et quand la première économie mondiale relève ses taux d’intérêt, les personnes, les entreprises et les gouvernements du monde entier en ressentent les répercussions sur leurs propres coûts d’emprunt. C’est tout particulièrement le cas dans les marchés émergents, où une part importante des emprunts est souvent libellée en dollars américains.
Alors que la Réserve fédérale américaine devrait procéder à trois hausses de taux cette année avant de continuer en 2023, les investisseurs des marchés émergents ont quelques raisons de se sentir un peu nerveux. Cela dit, notre analyse montre qu’il ne faut pas mettre toutes les économies en développement dans le même panier; la vulnérabilité de chacun d’eux face au durcissement de la Fed est très variable.
Pour bien comprendre ces différences, notre modèle analyse 13 facteurs de risque, y compris les mesures de la dette publique et privée, les soldes des comptes courants, la solidité des réserves de change[1] et les différentiels de taux d’intérêt par rapport aux États-Unis (voir Fig. 1). Les 25 économies émergentes de notre modèle sont ensuite classées de la meilleure note (1) à la plus mauvaise (25) pour chaque indicateur.