En plus de la lutte contre le réchauffement climatique, la Finance se découvre un nouveau défi de taille avec la préservation de la biodiversité.
La détérioration de la biodiversité au niveau mondial représente un défi considérable à relever pour l’humanité. Le WWF1 indique que depuis 1970, la population des espèces vertébrées sauvages a diminué de près de 70%. A l’instar des rapports du GIEC2 sur le climat, la plateforme intergouvernementale IPBES3 sur la biodiversité tire également la sonnette d’alarme. Parmi les facteurs principaux responsables de la dégradation de nos écosystèmes, nous retrouvons les changements d’utilisation des terres et des mers, l’exploitation directe des espèces, le changement climatique, la pollution et les espèces invasives.
Un sujet multidimensionnel aux répercussions sanitaires, sociales et économiques
Les crises de la biodiversité et du climat sont conjointes. Au-delà de l’intérêt pour les espèces et les écosystèmes, il s’agit de services écosystémiques, intégrant un prisme de régulation du climat. Nos écosystèmes jouent un rôle central dans l’absorption du carbone. Les océans et les écosystèmes terrestres absorbent, en effet, près de la moitié du CO2 émis globalement et contribuent directement à atténuer le réchauffement de la planète.
La dégradation de la nature induit des répercussions sanitaires et sociales. La pérennité des modèles économiques et du système financier est elle aussi menacée. Il y a des conséquences directes sur les activités des entreprises et inévitablement sur leurs revenus. On estime que 5 à 8% de la production agricole mondiale actuelle, représentant une valeur marchande annuelle de 235 à 577 milliards de dollars US, est directement attribuable à la pollinisation animale.4