En attendant d’importantes échéances macroéconomiques, c’est le compartiment technologique américain qui a permis aux marchés occidentaux de démarrer la semaine dans le vert. Un coup de fièvre sur Tesla, une accélération d’Amazon et Meta et un réveil de Microsoft et Apple ont fait le bonheur des indices. Ce matin, l’Asie hésite après une micro-news rassurante sur l’immobilier en Chine.
Je vous ai déjà fait le coup de “chassez le naturel, il revient au galop” à plusieurs reprises, mais il est souvent plus intéressant de se fier au bon sens naturel qu’à certains indicateurs complexes. Le fait est que les grandes actions technologiques américaines font régulièrement le marché, dans le sens où elles dictent la couleur des indices. Et plus elles sont grosses, plus elles sont influentes, c’est mécanique. Nous en avons eu une nouvelle illustration hier, sur laquelle je vais revenir un peu plus loin. Mais avant cela et pour aller dans le sens de la démonstration, je vais illustrer tout ça en vous recommandant d’aller voir sur Zonebourse dans les fiches société un graphique qui figure dans l’onglet “cotations” et qui s’appelle “variations annuelles”. J’avoue que je l’avais un peu oublié celui-là. Le problème avec Zonebourse, c’est qu’il y a tellement de choses qu’on s’y perd, même quand on y travaille. Comme son nom l’indique, le graphique compile les performances boursières annuelles d’un titre. Allez regarder Apple par exemple. Vous avez les variations de chaque année depuis 1982. C’est un condensé de l’histoire du groupe. On y voit la chute des années 1995 à 1997, lorsque l’entreprise avait failli disparaître (et fut en quelque sorte sauvée par Microsoft). On y voit l’éclatement de la bulle internet en 2000 (-71% pour l’action cette année-là !). On voit aussi très bien, et c’est là où je voulais en venir, la dynamique qui s’est mise en place à partir de 2003. Sur les 20 années qui ont suivi, seules 2008, 2015, 2018 et 2022 ont été baissières. Et même si les actions montent par l’escalier et descendent par l’ascenseur, ce parcours a garanti une hausse stratosphérique au titre durant les années fastes du secteur, post-2008.