Les marchés financiers ont-ils oublié la récession ?

À la mi-janvier, l’Europe continue de surperformer. Est-ce un rattrapage des derniers mois ou au contraire un cap pour 2023 ? Seul l’avenir nous le dira.

Toujours est-il que les performances de l’Europe sont cohérentes avec le contexte macroéconomique de septembre. Les anticipations de récession étaient à leur paroxysme mais le dernier trimestre 2022 a prouvé que la récession n’était pas si violente que prévue.

Le chômage, la baisse des marges, la chute des carnets de commande sont tout autant d’indicateurs qui ne se sont, heureusement, pas accentués. Au contraire, les carnets de commande sont remplis. Lorsqu’on s’attarde sur le ratio commande sur chiffre d’affaires nous sommes à horizon 8 mois.

L’emploi et la rétention de main d’œuvre restent très bons. Pour les BPA et la consommation, puisque nous sommes dans une économie de consommateurs, ce sont des éléments clés.

Les politiques monétaires menées, aussi rapides et violentes soient-elles, sont aujourd’hui une réussite. L’angle négatif apparaîtra s’il y a un ralentissement très fort lié à cette politique monétaire. L’exercice pourtant plus que périlleux a été très bien mené, bien que peu d’analystes étaient favorables à cette dernière au regard de l’inflation et de la hausse des taux.

Pour information, le taux d’intérêt moyen du monde, sur une cinquantaine de pays, est passé de 1 à 4%, toutes classes d’actifs confondues. Les économies ont pourtant résisté à cet énorme choc ainsi qu’à la crise énergétique, pour l’instant.

La récession reste dans les têtes de tous les économistes, notamment à cause du sous-secteur de l’immobilier qui commence a véritablement souffrir.

De nombreuses entreprises se sont préparées après la Covid. Sans cet événement historique majeur, les entreprises reconnaissent qu’elles n’auraient pas été prêtes pour affronter les crises Ukrainienne et énergétique. La crise de la Covid a renforcé la capacité d’adaptation des entreprises. L’empilement des crises renforce la résilience des entreprises.

L’augmentation des taux d’intérêts redonne de la valeur à la rentabilité d’un investissement, puisqu’il est désormais plus complexe de générer de la performance.

Quand les taux montent, tout le monde réajuste son offre. On observe ce phénomène avec le regain d’intérêt pour les produits monétaires, obligataires et crédits.

Sur le conseil en investissement financier, notamment sur la stratégie patrimoniale, il est important de se concentrer sur le bénéfice par action. Il faut s’intéresser à des entreprises qui vont surprendre positivement. En effet, elles doivent démontrer à leurs investisseurs qu’elles ont traversé ces crises, qu’elles sont capables de créer de la valeur et qu’elles ont retrouvé un rythme de cycle d’investissement. À côté des taux d’intérêt, c’est pour l’investisseur ce qui compte le plus : savoir si la société qu’il détient dans son portefeuille crée de la valeur.

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