Dans son discours sur l’état de l’Union prononcé mercredi devant le Parlement européen, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a mis l’accent sur l’économie. Avec une série d’initiatives pour reprendre l’ascendant sur les concurrents, comme cette enquête sur les subventions chinoises au véhicule électrique. Ce sursaut de l’Europe suffira-t-il à enrayer son déclin ?
Le réveil est tardif. Il a fallu le Covid-19, la démondialisation, puis la guerre russe en Ukraine pour que les Vingt-Sept prennent conscience de leur décrochage face aux deux grandes puissances que sont la Chine et les États-Unis. La crise du Covid a révélé aux 27 les faiblesses de leur système de santé qu’ils jugeaient d’une qualité supérieure. Et la guerre en Ukraine a mis en lumière leur dépendance énergétique. Depuis, la commission est à la manœuvre. Pour soutenir la relance, l’industrie, la transition énergétique.
Elle passe aujourd’hui à la vitesse supérieure, avec d’une part cette enquête sur les subventions chinoises, et d’autre part la commande d’un rapport sur les moyens de doper la compétitivité perdue de l’Europe, confié au très respecté Mario Draghi, l’ancien gouverneur de la BCE. Au moment où l’inflation et la hausse du loyer de l’argent sont en train de laminer le pouvoir d’achat des Européens et où cet affaiblissement est ressenti intimement par une part croissante de la population.