Après la correction des dernières semaines, est-ce le moment de revenir sur les valeurs du luxe ou existe-t-il un risque de correction supplémentaire ?
Les principales valeurs du luxe sont incluses dans l’indice boursier sectoriel EuroStoxx600 « Personal & Household Goods » dont la capitalisation boursière est de 1500 milliards €. Au sein de cet indice figurent d’autres valeurs de consommation que celles du luxe mais la part du luxe représente 70%.
LVMH, Hermès, Kering, Christian Dior, L’Oréal, Richemont et Moncler ‘”pèsent” au total 1050 milliards € de capitalisation au sein d’un indice sectoriel de 1500 milliards €.
Les déceptions sur la croissance chinoise, la faiblesse de la croissance européenne et quelques signes d’un ralentissement de la consommation de produits de luxe aux Etats-Unis ces derniers mois ont entraîné un vague de correction relativement saine après l’envolée spéculative qui avait suivi les annonces de réouverture sanitaire en Chine. La réalité économique chinoise est venue calmer les ardeurs boursières…
Après 13% de baisse globale de l’indice sectoriel européen, la question du repositionnement sur les valeurs du luxe se pose désormais. Pour les investisseurs patients, les niveaux actuels ne sont pas dépourvus d’intérêt car la correction actuelle ressemble plus à une « réplique » de la vague de correction de 2022 visant notamment à corriger l’excès spéculatif de fin 2022/début 2023. Il serait donc très surprenant de voir la correction retrouver les plus bas de 2022 qui se sont fait dans un contexte particulièrement anxiogène (confinement Chine, guerre en Ukraine, très fortes remontées de taux des banques centrales). Même si la croissance n’est pas aussi forte qu’attendu, le pays n’est plus confiné et les banques centrales arrivent ou sont déjà arrivées au pic sur les taux.