“Nous maintenons notre surpondération actions…”

Un gérant de fonds ou un trader devant ses écrans.

La réaction rapide des autorités aux faillites des banques régionales américaines et à celle de Crédit Suisse a permis d’éviter une crise de confiance. Aux Etats-Unis, les déposants reviennent dans les petites banques même si les transferts vers les fonds monétaires se poursuivent.

Cette première alerte sur le système bancaire a ravivé les craintes liées à l’immobilier commercial aux États-Unis et en Europe. Celles-ci doivent être toutefois tempérées par le faible poids de l’immobilier de bureau dans l’économie, les ratios d’endettement et les prix qui refluent de manière ordonnée.

Les craintes de récession sont revenues sur le devant de la scène avec le risque d’une raréfaction des crédits bancaires : « credit crunch ». Les chiffres d’activité ne reflètent pas ces inquiétudes. Si la demande des biens manufacturés reste atone dans toutes les zones géographiques, l’activité dans les services reste toujours exceptionnellement forte, soutenue par la consommation.

Aux États-Unis, l’inflation headline chute à 5% en mars, son plus faible niveau depuis 2 ans, en grande partie grâce aux effets de base sur les prix énergétiques. Le reflux de l’inflation cœur peut sembler trop lent, néanmoins certains éléments comme le ralentissement des composantes logements et services sont encourageants.

Bien que les valeurs financières et immobilières restent sous pression, la chute des marchés post-SVB est déjà effacée grâce aux mesures de stabilisation mises en place par les autorités. Les valeurs de croissance et défensives profitent de cet environnement et l’indicateur de volatilité (VIX) passe sous sa moyenne 10 ans.

Nous restons prudents sur les obligations

Le resserrement monétaire n’étant pas terminé en Europe, les taux reprennent leur tendance haussière après un « flight-to-quality » de 100bp. Les spreads de crédit, qui ont retracé 50% de leur hausse, sont pénalisés par le poids important des bancaires et de l’immobilier dans les indices globaux.

Nous maintenons notre positionnement défensif sur les obligations. Nous investissons sur des émissions d’échéances courtes (2 ans en moyenne) d’entreprises bien notées (BBB+/A-).

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