Il y a peu, réduire l’inflation au moyen d’un resserrement monétaire aussi rapide, tout en évitant une récession profonde, était perçue par les observateurs comme un défi difficile à relever. A présent, le pari des banquiers centraux semble sur le point de se concrétiser.
Avec l’épuisement de l’épargne accumulée pendant la pandémie, l’augmentation du coût des crédits et la fin du moratoire sur les prêts étudiants, la question de la capacité du consommateur américain à rester le moteur économique du pays se pose désormais. Nous conservons un scénario positif en raison du taux de chômage bas, des augmentations salariales qui préservent le pouvoir d’achat et du soutien structurel apporté par les plans gouvernementaux tels que l’IRA[2].
En termes d’inflation, nous maintenons nos anticipations d’un reflux graduel alimenté par le ralentissement économique, la résorption des problèmes d’approvisionnement et le refroidissement du marché immobilier. Le rebond récent du pétrole, dû aux coupes de production de l’OPEP[3], nous semble peu durable dans un contexte de croissance économique moins soutenue.
En Chine, la consommation ne connaît pas le rebond espéré, le marché de l’immobilier demeure problématique et la timidité des mesures de relance du gouvernement déçoit. La Chine est confrontée à des défis structurels, tels que les questions démographiques ou un interventionnisme de l’Etat dans les gouvernances d’entreprises. C’est pourquoi nous avons décidé de réduire notre exposition à cette zone.
Dans l’ensemble, nous maintenons notre surpondération aux marchés actions en nous appuyant sur les hypothèses d’une désinflation qui se poursuit, d’un ralentissement économique sans récession profonde et d’un resserrement monétaire proche de son terme.
Nous confirmons notre stratégie sur les obligations
Le marché du crédit[1] n’a que peu évolué durant l’été et les niveaux actuels continuent d’offrir des points d’entrée attractifs. Nous continuons de privilégier les émetteurs de très bonne qualité (BBB+/AA-) tout en continuant d’augmenter légèrement la maturité moyenne (2,5 ans) des obligations en portefeuille.