Nous regardons les situations des États-Unis et de la zone euro. On y anticipe plutôt aujourd’hui une baisse lente de l’inflation.
Mais faut-il abandonner le scénario d’une baisse rapide de l’inflation ? Iraient dans le sens d’une baisse rapide de l’inflation :
- la stabilisation des prix des matières premières, ou même leur recul s’il y a retour de la demande des biens vers les services et disparition du risque géopolitique, aussi avec l’effort important d’investissement en capacité (semi-conducteurs par exemple) ; avec la guerre en Ukraine, cette évolution est peu probable à court terme ;
- le freinage de la demande intérieure avec le recul des salaires réels et la réduction des déficits publics ; cela se produit, avec une inflation renforcée par la hausse des prix de l’énergie ;
- un effet positif sur la productivité de la numérisation de l’économie ;
- le redressement progressif de l’offre de travail.
Mais il faudra probablement attendre le recul du risque géopolitique pour obtenir un recul rapide de l’inflation.