Entre reprise fragile et surchauffe des marchés, la planète économique avance sur un fil : dettes, tensions géopolitiques et excès de valorisations ; retour sur une semaine volatile.
- Stabilité financière : le FSB a mis en garde contre un risque élevé de correction des marchés, soulignant des valorisations excessives, dettes souveraines vulnérables et risques macro instables.
- États-Unis : les économistes anticipent une croissance modérée (≈ 1,8 %) malgré un marché du travail ralenti, inflation persistante et effets des tarifs importés.
- Chine : malgré des pressions dans le secteur manufacturier et la propriété, la croissance attendue sur l’année reste à ~ 5,0 % — le mieux qu’on puisse espérer face à la conjoncture.
- Portugal : le pays prévoit un excédent budgétaire pour 2025 équivalent à 0,3 % du PIB, et réduction de sa dette publique.
Ce qu’il faut comprendre
- L’alerte du FSB rappelle que les marchés ne peuvent pas défier éternellement les fondamentaux — une correction brutale est un risque réel si les catalyseurs tournent mal.
- Aux États-Unis, la croissance est portée par l’investissement (notamment technologique), mais l’emploi se dérobe et l’inflation rogne le pouvoir d’achat.
- Pour la Chine, les marges sont faibles : la transition vers la consommation, le désendettement et les pressions sur l’immobilier pèsent sur le “rebond attendu”.
- Au Portugal, un “modèle” budgétaire qui s’explique par : une gestion des dépenses publiques alliée d’une augmentation des recettes fiscales, le tout sous une croissance économique solide.
Conséquences sur les marchés
- Actions : rotations sectorielles entre la tech (forte volatilité), la consommation et les marchés émergents, selon les signaux macro. (LVMH +12%)
- Obligations : exigence accrue de prime de risque sur les dettes souveraines périphériques ; corporate de qualité gagne en attractivité.
- Devises & matières premières : certaines devises émergentes se renforcent, métal de base et “commodités stratégiques” en tension.
Implications pour un gérant de portefeuille
- Se positionner de façon flexible : privilégier les segments moins sensibles aux chocs macro (qualité, cashflows visibles).
- Surpondérer les marchés émergents avec cadre institutionnel solide, mais rester sélectif sur les risques pays.
- Activer les couvertures (or, devises refuges) pour amortir des retournements brutaux.
- Eviter les positions longues trop engagées sur les dettes souveraines à haut risque dans ce contexte.
Les articles de la Fibee Academy sont rédigés par les étudiants participants au Next Challenge, le grand concours d’analyse financière organisé par Nextwise. En tant que partenaire de l’événement, Fibee met en lumière leurs travaux et leurs réflexions sur les marchés, les entreprises et les grands enjeux économiques de demain.
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