Les pays de la zone euro utilisent aujourd’hui deux formes de « taxation cachée » :
- la taxe inflationniste, levée sur les détenteurs de monnaie ;
- la taxation des épargnants modestes, levée sur les détenteurs d’obligations par l’écart entre l’inflation et les taux d’intérêt à long terme.
Cette « taxation cachée » est de très grande taille. Pourquoi est-elle préférée à une taxation explicite, malgré ses effets redistributifs négatifs ? Peut-être :
- simplement parce qu’elle est cachée, pas perçue comme une véritable taxe, qu’elle est pourtant ;
- parce que les gouvernements espèrent qu’elle a moins d’effets négatifs sur la demande qu’une véritable taxe (ce qui est le cas si les ménages n’épargnent pas davantage pour reconstituer la valeur réelle de leur épargne).
- parce que c’est une taxe surtout sur les ménages et moins sur les entreprises.