La globalisation (l’ouverture des échanges avec les pays émergents, le développement des capacités de production et de l’emploi dans les secteurs exportateurs dans les pays émergents) a constitué un choc très positif d’offre, entre le milieu des années 1990 et 2012-2013.
Il a résulté de ce choc des effets favorables dans les pays émergents (croissance forte du pouvoir d’achat, recul de la pauvreté), des effets à la fois favorables (gain de pouvoir d’achat avec la baisse des prix, développement des emplois qualifiés) et défavorables (délocalisations industrielles, perte d’emplois peu qualifiés) dans les pays de l’OCDE.
On avance souvent que la globalisation va s’arrêter, pour des raisons économiques (hausse des prix et des salaires dans les pays émergents, impossibilité d’accroître encore l’emploi et la production dans ces pays) et politiques (protectionnisme, réaction contre les effets négatifs de la globalisation dans les pays de l’OCDE, divergence des modèles politiques et sociaux entre les pays de l’OCDE et les pays émergents).
Voit-on aujourd’hui des signes d’un arrêt du développement de la globalisation ? Nous regardons la croissance des échanges commerciaux, mondiaux et régionaux, les flux d’investissement direct, l’évolution de l’emploi industriel dans les pays de l’OCDE.
Nous en concluons que la mondialisation ne progresse plus, sans toutefois reculer.