Les rachats d’actions, qui étaient une pratique courante aux États-Unis, deviennent de plus en plus nombreux dans la zone euro.
Les rachats d’actions ne sont pas contracycliques, pas utilisés pour lisser les cours boursiers des entreprises : ils ont lieu essentiellement en période de hausse des cours boursiers.
Les défenseurs des rachats d’actions avancent l’idée qu’une entreprise qui manque de projets efficaces d’investissement doit racheter ses actions, ce qui permet à ses actionnaires d’investir dans des entreprises ayant de meilleurs projets. La corrélation entre les rachats d’actions et les investissements des entreprises est d’ailleurs observée.
Cependant, d’autres motivations peuvent être à l’origine des rachats d’actions :
- la déformation du partage de la valeur ajoutée en faveur des profits ;
- la volonté d’utiliser une partie de ces profits pour soutenir les cours boursiers et enrichir les actionnaires ;
- le refus des entreprises de réaliser des investissements ayant une rentabilité inférieure à un certain seuil.
Si ces autres motivations expliquent les rachats d’actions, cela est inquiétant compte tenu des besoins d’investissement liés à la transition énergétique et de leur rentabilité financière assez faible dans beaucoup de cas.