Beaucoup d’investisseurs, de chefs d’entreprises et d’économistes s’inquiètent aujourd’hui des conséquences sur l’économie de politiques monétaires qui viseraient à ramener l’inflation à 2 % aux États-Unis et dans la zone euro. On craint que ces politiques conduisent à des récessions, avec une forte baisse du PIB et une forte hausse du chômage. Mais que voyait-on dans le passé lors que les Banques Centrales menaient cette politique (fin des années 1980, fin des années 1990) ?
Certes, avec la crise des subprimes[1] et la Covid, on a vu des reculs très importants de l’activité, mais que voyait-on auparavant quand il s’agissait simplement de corriger un excès d’inflation par une politique monétaire plus restrictive ?
On observait :
- une hausse de 2 à 3 points du taux d’intervention de la Banque Centrale ;
- une stagnation ou un léger et bref recul du PIB, mais pas une récession ;
- une hausse de 1½ à 3 points du taux de chômage. Il ne s’agissait certainement pas d’un effondrement de l’économie.