Après un nouveau sauvetage bancaire pendant le week-end certains investisseurs commencent à se poser des questions.
Il ne fait pas grand doute que ces accidents successifs sont largement dus à la politique de hausse des taux de la FED mais aussi à la politique de diminution du bilan (donc moins de liquidités disponibles) … mais ce que je vois maintenant c’est le début d’une spirale. Assez logiquement : s’il y a moins de banque et plus de stress…on imagine difficilement qu’il y ait plus de crédits disponibles.
Ainsi David Hunt, PDG de PGIM, lors d’une conférence ce week-end a averti que les récentes défaillances bancaires aux États-Unis pourraient “entraver davantage l’offre de crédit”. Les investisseurs ont mis en garde contre la complaisance à la suite du sauvetage de First Republic, arguant que la troisième saisie d’une banque par les régulateurs américains depuis mars menace de restreindre le crédit et d’aggraver le ralentissement économique, même si cette séquence n’a pas provoqué le même degré de chaos sur les marchés que l’effondrement précédent de Silicon Valley Bank et Signature Bank.
Cependant, plusieurs investisseurs importants ont prédit des répliques à la suite des récents bouleversements. Ils ont soutenu que les banques seraient contraintes de se conformer à des règles plus strictes qui pourraient limiter leur capacité à prêter juste au moment où l’économie américaine commence à ressentir toute la force des hausses agressives des taux d’intérêt de la Réserve fédérale
Selon Hunt, l’impact des nouvelles règles serait “assez contraignant” et entraverait encore l’offre de crédit dans l’économie.
Certains ont averti que l’inflation persistante signifie que la banque centrale américaine avait moins de marge de manœuvre si l’économie venait à stagner et ont déclaré que certains investisseurs nourrissaient des espoirs infondés en prédisant que la Fed réduira les taux d’intérêt cette année après avoir mis en œuvre une dernière augmentation de 25 points de base cette semaine. La période de doutes actuelles pourrait durer et peser sur certains secteurs comme l’immobilier déjà fragilisé depuis plusieurs mois.
Kristalina Georgieva, directrice du FMI, a attribué la défaillance des banques américaines à la “complaisance” et a souligné le besoin d’une régulation accrue.
Les questions sous-jacentes à la suite du sauvetage de First Republic sont les suivantes : quelle sera la prochaine banque à sauver ? qui la sauvera ? quelles seront les conditions de reprise ? quid si personne ne la reprend ?
Jusque là tout va bien.