So british

 Seul Louis XIV, roi de France pendant plus de 72 ans et Bhumibol Adulyadej roi de Thaïlande durant 70 ans et 4 mois (1946 – 2016) ont fait mieux qu’elle pour l’instant. Elle, Elizabeth II, sur le trône d’Angleterre depuis 1952. En ces temps chahutés où les crises se succèdent et se cumulent même, une chose ou plutôt un symbole, celui qu’incarne la Reine d’Angleterre reste immuable. Si elle est un témoin privilégié majeur de notre époque moderne (elle a envoyé son premier email en 1976 !), elle incarne les traditions, la stabilité, la souveraineté… qui unissent et réunissent le peuple anglais en toutes circonstances. 

Les marchés s’en sont inspirés en fin de mois en stoppant la baisse et le recul du MSCI World est finalement de seulement 1,24 %. Les spreads de crédit se sont stabilisés et les points morts d’inflation ont légèrement remonté en fin de mois. L’inflation continue sa progression en France et accélère à 5,2 % sur un an en mai. Si ce niveau semble trop élevé pour les consommateurs français, il est toutefois contenu par rapport au reste de la zone euro qui atteint un nouveau record historique en mai (+8,1 %) et aux États-Unis (+8,3 %). Le Royaume-Uni ne jubile pas, en atteignant les 9 %, un plus haut depuis 40 ans. En réponse, les banquiers centraux confirment le relèvement des taux d’intérêts (2 hausses de 50 pb côté Fed) ou communiquent sur la forte probabilité de leur mise en oeuvre à court terme (BCE). 

Nos trois scénarios de marché à 3 mois restent inchangés à fin mai. Avec une escalade du conflit en Ukraine, notre scénario 1 (25 %) est porté par l’inflation élevée, tirée par les matières premières, pénuries et salaires ; la hausse des taux sur la partie courte est violente, les marchés actions en forte baisse et la volatilité élevée. Dans le scénario 2 (40 %), l’inflation reste élevée mais n’accélère plus, les banques centrales confirment leur politique de normalisation et la désescalade géopolitique permet un rebond des marchés actions. Enfin, le scénario 3 (35 %) fait craindre une récession si le conflit ukrainien s’installe dans la durée et impacte durablement les matières premières, énergie et matières premières agricoles en tête. Le choc inflationniste pèserait sur les perspectives de croissance : les taux et actions seraient en baisse. 

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