Une journée sur les marchés : le 21.02.23

Que retenir de la journée :
Les indices actions européens ont fini en baisse, affectés par les anticipations de remontée des taux d’intérêt, les tensions géopolitiques et les prévisions des entreprises.
Christine Lagarde a déclaré que les salaires de la zone euro rattrapaient maintenant leur retard après que l’inflation rapide ait érodé leur pouvoir d’achat et il n’y a pas de spirale salaires-prix en cours. 
Le rythme des ventes de logements existants aux Etats-Unis a diminué de 0,7 % pour atteindre un taux annuel corrigé des variations saisonnières de 4 millions en janvier, contre 4,03 millions en décembre.

Marchés actions

Performance des indices actions européens sur la journée de Mardi : IBEX 35 -0,31% (9.252 pts), IBEX 35 -0,31% (9.252 pts), CAC 40 -0,37% (7.308 pts), FTSE 100 -0,46% (7.977 pts), EURO STOXX 50 -0,49% (4.250 pts), DAX INDEX -0,52% (15.397 pts), FTSE MIB -0,68% (27.409 pts).

Les indices actions européens ont fini en baisse, affectés par les anticipations de remontée des taux d’intérêt, les tensions géopolitiques et les prévisions des entreprises. L’activité économique de la zone euro s’est fortement accélérée en février, progressant à son plus fort rythme en neuf mois. Mais ces données n’ont pas été saluées par les marchés actions : ils voient dans la résistance de l’économie une possibilité pour les banquiers centraux de durcir leurs politiques monétaires afin de lutter contre l’inflation.

De plus, à trois jours de la date anniversaire du déclenchement de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a accusé l’Otan et l’Occident d’attiser le conflit en pensant à tort pouvoir vaincre la Russie. Recourant à une menace nucléaire voilée, le chef du Kremlin a annoncé que Moscou suspendait sa participation au traité New START sur les armes stratégiques nucléaires, une décision regrettée par le Secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.

 Sur le STOXX 600, le compartiment des services aux collectivités (+1,25%) est en tête des hausses et celui des nouvelles technologies (-1,43%), sensible aux variations sur les taux d’intérêt, accuse la plus forte baisse.

Coté BCE, Christine Lagarde a déclaré que les salaires de la zone euro rattrapaient maintenant leur retard après que l’inflation rapide ait érodé leur pouvoir d’achat et il n’y a pas de spirale salaires-prix en cours.  Elle a déclaré que la BCE surveillait la croissance des salaires “de très, très près” car il s’agit d’un moteur essentiel de l’inflation, mais que le processus de rattrapage actuel était tout à fait normal.

Coté Résultats, CAPGEMINI (-2,78%) : L’an passé, le C.A s’est inscrit à 22Mds€, en hausse de 21,1% en données publiées par rapport à l’exercice 2021. La croissance a atteint 16,6% à taux de change constants et 15,3% en données organiques. La marge opérationnelle s’est établie à 2,87Mds€ en 2022, représentant 13% du C.A, contre un taux de 12,9% affiché en 2021.

ENGIE (+4,53%) a publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes. Le C.A est de 93,9 Mds€, en hausse de 62,2% et le résultat net s’élève à 5,2 Mds€ contre 2,9 Mds€ l’an dernier. Le dividende est porté à 1,4€ contre 0,85€ l’an dernier.

ENAGAS (+0,92%) a annoncé que son bénéfice net pour 2022 avait chuté de 6,9% pour atteindre 376M€, ce qui est légèrement inférieur à son objectif mais conforme aux attentes du marché. La société avait dit qu’elle s’attendait à un bénéfice net de 380 à 390M€.

HSBC (-1,80%) a annoncé une forte amélioration de son bénéfice net au 4ème trimestre, soutenue par la hausse des taux d’intérêt. Au cours des trois derniers mois de 2022, HSBC a dégagé un bénéfice net de 4,6Mds$, en hausse de 158% sur un an.

IHG (-1,22%) a déclaré que le bénéfice d’exploitation des segments déclarables pour l’ensemble de l’exercice clos le 31 décembre a augmenté de 55% pour atteindre 828M$.                                                                                                                                        

SMITH & NEPHEW PLC (+4,22%) : Le bénéfice attribuable pour l’exercice clos le 31 décembre 2022 s’est élevé à 223M$, contre 524M$ il y a un an. Le BPA s’est établi à 0,255$, contre 0,597$. Le C.A a été enregistré à 5,22Mds$.

STRAUMANN (-1,77%) a déclaré que son bénéfice pour l’ensemble de l’année 2022 a augmenté dans un contexte de hausse des revenus. Le bénéfice attribuable aux actionnaires de la société mère pour les 12 mois clos le 31 décembre 2022 a grimpé à 434,8M CHF, contre 396,1M CHF un an plus tôt. Le bénéfice par action a augmenté à 2,72 francs, contre 2,48 francs. Le C.A a été enregistré à 2,32Mds CHF, contre 2,02Mds CHF.

WORLDLINE (-3,86%) a affiche pour 2022 un résultat net part du Groupe des opérations poursuivies qui s’est élevé à 211M€, en hausse de +10,3%. Le résultat net part du Groupe normalisé s’est élevé à 545M€, en hausse de +23,8%. Son BPA normalisé s’est élevé à 1,94€ en 2022, en hausse de +23,4% par rapport à 1,57€ en 2021. Le C.A 2022 a atteint 4,36Mds€, en croissance organique de +10,7%.

 Plus tôt ce matin Les indices actions asiatiques ont clôturé en ordre dispersé : SHANGHAI COMP +0,49% (3.036 pts), CSI 300[3] +0,26% (4.144 pts), SHENZHEN COMP +0,19% (2.165 pts), KSOPI INDEX +0,16% (2.458 pts), TOPIX -0,11% (1.997 pts), ASX 200 -0,21% (7.336 pts), NIKKEI 225 -0,21% (27.473 pts), HANG SENG -1,71% (20.529 pts).

 À la clôture des marchés européens, les indices actions américains évoluaient en baisse plombés notamment par les prévisions jugées décevantes de Walmart et Home Depot alors que les craintes sur les taux d’intérêt affectent le compartiment technologique. Coté Résultats, WALMART a réalisé un C.A de 164Mds$ pour la période achevée au 31 janvier, soit le 4e trimestre de son exercice décalé, nettement mieux que prévu et en hausse de 7,3% sur un an. Mais il anticipe un BPA compris entre 5,90 et 6,05$ pour l’exercice fiscal en cours, en dessous des attentes du marché.

HOME DEPOT a publié un bénéfice de 3,30$ par action diluée pour le quatrième trimestre fiscal, contre un bénéfice de 3,21 $ par action un an plus tôt. Le C.A du trimestre clos le 29 janvier s’est élevé à 35,83Mds$, soit une légère hausse par rapport aux 35,72Mds$ enregistrés un an plus tôt.

  • S&P 500 : -1,69% (4.009 pts)
  • NASDAQ : -2,09% (11.540 pts)
  • DOW JONES[4] : -1,71% (33.251 pts)

Matières premières

À la clôture des marchés européens, le WTI montait de +0,28% et le BRENT baissait de -1% à 76,55$ et 83,24$ le baril (Contrat Futures Mars et Avril 2023).

Marchés taux

Sur la journée, les rendements à 10 ans se sont écartés en Europe et aux Etats-Unis.

Rendements des Obligations d’États à 10 ans sur la journée de Mardi :

  • 10 ans américain : +3,96% (+13,6 bps)
  • 10 ans anglais : +3,60% (+14,3 bps)
  • 10 ans allemand : +2,52% (+7,0 bps)
  • 10 ans français : +3,00% (+8,3 bps)
  • 10 ans italien : +4,45% (+13,1 bps)
  • 10 ans espagnol : +3,51% (+8,8 bps)
  • 10 ans portugais : +3,40% (+8,0 bps)

Macroéconomie

CORÉE DU SUD : Pour le secteur manufacturier, le PMI[5] s’est établi à 49,2 en février, contre 47 en janvier et la lecture attendue de 47,5. Dans le même temps, le PMI des services[1] s’est établi à 53,3, contre 48,7 en janvier et 49,2 en prévision.

ROYAUME-UNI : Le PMI du secteur des services ressort à 53,3 ce mois-ci contre 48,7 en janvier, son plus haut niveau depuis juin. Celui du secteur manufacturier s’est aussi amélioré à 49,2 contre 47,0 le mois précédent.

FRANCE : Le PMI des Services a rebondi à 52,8 en février contre 49,4 en janvier et l’indice PMI du secteur Manufacturier s’est dégradé à 47,9 contre 50,5 en janvier et sous la prévision de 50,8.

ALLEMAGNE :  L’indice ZEW[6] a progressé ce mois-ci à 28,1, cinquième mois consécutif de hausse, après 16,9 en janvier. Le sous-indice du jugement des investisseurs sur la situation actuelle montre également une amélioration, la quatrième de suite, mais reste en territoire négatif puisqu’il est ressorti à -45,1 après -58,6.

– Le PMI des Services s’est redressé à 51,3 en février, son niveau le plus élevé depuis huit mois, après 50,7 en janvier. L’indice PMI du secteur Manufacturier a en revanche reculé à 46,5 en février, son plus bas niveau depuis trois mois, contre 47,3 le mois dernier.

ZONE EURO :

– L’indice du sentiment économique a bondi à 29,7 points en février, contre 16,7 points en janvier.

– Les ventes de voitures particulières dans le bloc ont bondi de 11,3 % pour atteindre 760 041 unités.

– L’indice PMI Manufacturier[2] est tombé à son plus bas niveau sur deux mois, à 48,5 en février, contre la lecture de 48,8 en janvier et l’estimation de 49,3. Du côté des services, le PMI a bondi à 53, contre 50,8 en janvier

ETATS-UNIS :

Le PMI des Services a atteint 50,5 en février contre 46,8 en janvier et un consensus à 47,2. L’indice PMI Manufacturier est ressorti à 47,8 contre 46,9 le mois précédent et une prévision de 47,1.

– Le rythme des ventes de logements existants a diminué de 0,7% pour atteindre un taux annuel corrigé des variations saisonnières de 4 millions en janvier, contre 4,03 millions en décembre. Les ventes totales ont diminué de près de 37% par rapport à l’année précédente et ont marqué une 12e baisse consécutive du rythme mensuel.

Les indicateurs économiques de demain

Mercredi, nous aurons la décision de la banque centrale de Nouvelle Zélande sur les taux d’intérêts, l’IPC[7] en Allemagne et en Italie et aussi l’indice Ifo[8] en Allemagne. Le soir, nous aurons à 20h, les minutes de la FED avec le compte rendu de la dernière réunion.

Ce document est conçu exclusivement à des fins d’information. Financial Networking Group décline toute responsabilité en cas d’altération, déformation ou falsification dont ce document pourrait faire l’objet. Toute modification, utilisation ou diffusion non autorisée, en tout ou partie de quelque manière que ce soit est interdite. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Les informations contenues dans cette publication sont basées sur des sources que nous considérons fiables, mais nous ne garantissons pas qu’elles soient exactes, complètes, valides ou à propos. Le support non contractuel ne constitue en aucun cas une recommandation, une sollicitation d’offre, ou une offre d’achat, de vente ou d’arbitrage, et ne doit en aucun cas être interprété comme tel.

Termes et définitions
1. PMI services ( PMI des services ) Le PMI des services, ou Indice des Directeurs d'Achat pour le secteur des services (Purchasing Managers' Index for Services), est un indicateur économique similaire au PMI manufacturier, mais il se concentre sur le secteur des services.
2. PMI manufacturier ( PMI Manufacturier ) Le PMI manufacturier, ou Indice des Directeurs d'Achat du secteur manufacturier (Purchasing Managers' Index for Manufacturing), est un indicateur économique important qui mesure la santé du secteur manufacturier d'une économie.
3. CSI 300 ( CSI 300 ) Le CSI 300 est un indice boursier chinois qui représente les 300 actions les plus importantes cotées sur les bourses de Shanghai et de Shenzhen.
4. Dow Jones ( DOW JONES ) Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) est un indice boursier des États-Unis composé des 30 plus grandes entreprises…
5. PMI ( PMI ) L'indice PMI (Purchasing Managers' Index) est un indicateur mensuel qui mesure la performance des secteurs de l'industrie manufacturière et des services.
6. ZEW ( ZEW ) L’enquête du ZEW (Zentrum für Europäische Wirtschaftsforschung ou Centre for European Economic Research) est un indicateur économique important…
7. Indice des prix à la consommation ( IPC ) L’indice des prix à la consommation (IPC) est un indicateur économique qui mesure l’évolution des prix des biens…
8. IFO ( Ifo ) L’Institut IFO est un centre de recherche économique basé en Allemagne, à Munich, fondé en 1949. Il est…
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