La plupart des résultats du Q2 sont désormais sortis. Il n’y a pas d’analyse simple à en tirer : surprises à la hausse et à la baisse ; révisions des prévisions également dans les deux sens.
Par contre les marchés sont, eux, allés dans un seul sens : plus haut. Depuis le début de l’année, le CAC40 est aujourd’hui revenu à -9%, le SP500 à -13%. Nous nous retrouvons à des niveaux de valorisation élevés – moins que l’année dernière, mais élevés.
En face de cela, il faut peser les effets conjugués de 1) l’inflation 2) la fin des perturbations liées au COVID sur les résultats des sociétés 3) la poursuite du conflit en Ukraine (et plus généralement les tensions géopolitiques) et 4) les suites de la pandémie.
Enfin un dernier point à considérer : je pense que la bulle de 2021 a été initiée par le marché des particuliers américains, puis suivie par l’ensemble du marché. Les figures emblématiques de ce mouvement étaient alors Cathie Wood[1], la patronne d’Ark Invest ; le Bitcoin et ses cousins ; et enfin RobinHood. Ces acteurs attiraient beaucoup d’argent en 2021, ce qui faisait monter toutes les valeurs, et donc attirait à nouveau plus d’argent.
Aujourd’hui ces ex-gourous pansent leurs plaies : les valeurs de Ark et du Bitcoin ont été divisées par trois depuis leur plus haut de l’année dernière. Quant à Robinhood, la société annonce aujourd’hui licencier un quart de son personnel. Le surnom de Vlad Tenev, son fondateur et PDG, a changé. Ce n’est plus “Robin des Bois”, c’est “Vlad l’Empaleur”.
Techniquement, cela fait qu’il y a peu de chance qu’on revoit cette année l’euphorie de l’année passée. Donc le plafond semble assez proche.
Charles