Depuis 2020 l’Institut Paul Delouvrier réalise un baromètre sur les Français et l’environnement avec le soutien de l’Institut pour la recherche de la Caisse des Dépôts. Pour cette nouvelle édition, une enquête a été réalisé entre le 25 octobre et le 8 novembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 personnes à qui ont été posées plusieurs questions sur ce thème : Quelles devraient être selon eux, les actions prioritaires à mener en faveur de l’environnement, et pour lutter efficacement contre le changement climatique ? Quelle perception ont-ils de l’action des pouvoirs publics ? Quels comportements sont-ils prêts à adopter pour accélérer le mouvement ? Consentiraient-ils à payer un impôt vert ?
Les grands enseignements à retenir de ce baromètre
- Lorsque l’on interroge les Français sur les priorités des pouvoirs publics en matière d’environnement, on retrouve cette année le même Top 3 des actions environnementales : la réduction des déchets – qui devient l’action la plus prioritaire -, l’encouragement à une agriculture plus respectueuse de l’environnement – qui recule de 9 pts et prend la 2ème place -,et la préservation des ressources en eau. La réduction de la pollution de l’air et des nuisances sonores sont 2 dimensions qui prennent un peu plus d’importance cette année (+3 pts pour chacune).
- Les jugements à l’égard de l’action de l’Etat en matière environnementale restent, cette année, majoritairement négatifs. Seule son action en matière de réduction de déchets est – relativement – bien perçue. En revanche, les jugements demeurent particulièrement sévères s’agissant de l’action de l’Etat en matière de réduction des nuisances sonores, de réduction de la pollution de l’air et des océans, ainsi qu’en matière d’encouragement à une agriculture moins consommatrice d’engrais chimiques et pesticides et de préservation des ressources en eau douce.
- Lorsque l’on parle de l’impact perçu d’un certain nombre d’actions sur l’environnement, il est intéressant de noter que la plupart de ces actions ont un score qui baisse par rapport à 2021, sauf « limiter sa consommation de viande » qui augmente de manière significative.
- Parallèlement, Le nombre des Français prêts à adopter des mesures en faveur de l’environnement a baissé dans le cas de 7 actions sur 12. Le tri, la consommation locale ou les économies d’eau, bien que restant très répandus, sont tendanciellement des comportements en baisse depuis 2 ans. En revanche, davantage de Français se disent prêts à prendre les transports en commun plus souvent, de même que la limitation du chauffage est en progression.
- Le consentement ou plutôt l’absence de consentement des Français à payer plus d’impôts pour renforcer l’action de l’état en matière d’environnement, n’a pas beaucoup bougé depuis 2 ans, avec 70% des Français qui ne se disent pas prêts à payer plus d’impôts.
- Les Français se montrent toujours inquiets par les diverses formes que peut prendre le dérèglement climatique en France. Logiquement, leur inquiétude augmente cette année en ce qui concerne les sécheresses et la pénurie d’eau – toujours 1er phénomène le plus redouté -, les pics des chaleurs ainsi que les feux de forêt.
